Il dit à
Thomas: “mets ici ton doigt et regarde mes mains, étends ta main et mets-la
dans mon côté; ne soit plus incrédule, mais croyant”
La foi est une vertu surnaturelle par laquelle
nous croyons fermement en Dieu et en tout ce que Dieu a révélé. Nous n’avons jamais vu Dieu, nous n’avons pas
vu Jésus Christ, nous ne voyons pas les effets de la grâce dans les sacrements,
nous ne voyons dans l’Eucharistie que les espèces du pain et du vin, et,
pourtant, nous sommes certains que Dieu existe, que Jésus Christ est venu dans
le monde, que la grâce agit dans les sacrements, et que, sous les apparences du
pain et du vin, il y a Jésus tout entier. Voici ce qu’est la foi : croire
en ce que l’on ne voit pas.
S. Thomas a cru parce qu’il a vu de ses
yeux, mais le Seigneur lui a dit: “Heureux ceux qui croiront sans avoir vu”. Par
ces paroles, Notre-Seigneur Jésus Christ a appelé “heureux”, non pas ses
Apôtres qui l’ont vu, ni Marie Madeleine qui a entendu sa voix, ni les foules
qui ont vu ses miracles et ses œuvres, sa Résurrection et son Ascension, mais
bien nous tous et tous ceux qui, comme nous, croient en Lui, en ses œuvres, en
ses miracles, en sa mort, en sa Résurrection, sans jamais l’avoir vu !
Toutefois, il ne suffit pas
simplement de croire: il faut encore que les œuvres accompagnent la foi: en
effet, nous devons agir en tout et nous comporter selon les enseignements de la
foi. La foi sans les œuvres, nous dit S. Paul, est morte. Quand les œuvres
s’accordent à la foi, c’est-à-dire quand nous nous comportons selon ce en quoi
nous croyons, notre foi est vivante, elle croît et se fortifie. La foi est
comme un arbre qui a besoin d’être cultivé pour donner ses propres fruits. Nous
devons raviver notre foi au moyen de l’oraison, qui nous éclaire dans la nuit
de ce monde, et nous fait voir les vérités éternelles. Tout arbre doit être
arrosé: nous devons raviver notre foi avec l’eau de la grâce, c’est-à-dire par
les sacrements qui nous procurent la grâce; celle-ci est comme une pluie très bienfaisante
qui lave les souillures de notre âme.
Vol. 10 chap. 8 col. 1786
